Iron Maiden @ Palais Omnisport de Bercy 27/06/11

Fort d'un nouvel album "The final frontier" disque d'or en France, les anglais d'Iron Maiden investissent de nouveau Bercy, deux an après leur dernier passage, lors du "Somewhere back in time tour". L'occasion de constater que les papys envoient toujours autant en live....

  C'est l'affluence à Bercy pour le retour d'Iron Maiden en France (même si la salle se remplira doucement, les fans préférant investir les terrasses de la rue de Bercy plutôt que d'attendre sous un soleil de plomb). De nombreux fans de toujours sont présents, ainsi que de jeunes enfants aux oreilles bien protégées. Eh oui, Iron Maiden s'inscrit dans un cadre familial, de 7 à 77 ans!


À 19 h 30, les lumières s'éteignent et c'est le groupe anglais Rise to remain ( http://www.myspace.com/risetoremain ) qui déboule en première partie.




Rise to Remain est un groupe de trash-metalcore fondé en 2006 dans les rues de Londres. Que vient faire un groupe comme celui-ci en première partie d'Iron Maiden me direz-vous? Les plus observateurs reconnaîtrons ci-dessus Austin Dickinson, rejeton de Bruce Dickinson. Le groupe a donc bénéficié du piston du papa pour se retrouver devant un Bercy complet, comme ce fut le cas avec Lauren Harris il y a deux ans dans la même salle....bref.
La formation aura 30 minutes pour se défendre devant un Bercy poli mais pas acquis de cause. Une musique fortement influencée par un autre groupe britannique Bullet for my Valentine, des musiciens parfois beaucoup trop brouillon, un son typique de Bercy ne les servant pas, on ressent ce côté "trop jeune" de la formation. Il y a cependant un élément positif à noter: le petit Austin a hérité du charisme de son papa, et maîtrise très bien sa voix (malgré quelques couacs, certes) proposant différentes lignes de chants; l'alternance chant clair/grunts laisse quand même à désirer. Malgré tout, il s'agit là d'un bon petit groupe, qui s'inscrit malheureusement parmi tant d'autres du même genre en Angleterre. Mais avec un peu de travail, une direction bien définie, ce groupe peut prendre de la valeur dans un futur proche.

C'est après une entracte de 30 minutes que déboule Iron Maiden dans un décor spatial, à l'image du dernier album (Avis au fans, vous voyez le décor du somewhere back in time tour? Bin c'est le même mais repeint en gris).



. Après une intro  visuelle sur Satellite 15, le groupe entame "The Final Frontier", tiré du dernier album du même nom (si vous me suivez toujours). Je vous disait donc que le décor de la scène est à l'image de la dernière galette, un décor spatial; en parlant des décors, le groupe a mis les moyens pour cette nouvelle tournée: nouveau cyborg de l'espace (qui sait jouer de la guitare!), l'énorme tête et les mains d'un Eddie venant de l'espace, un bélier durant "The number of the beast", décor qui a impressionné les plus jeunes et les moins jeunes, et cela a assuré le spectacle.
Niveau musique, le dernier album a été bien mis en avant; il occupe une bonne partie de la set-list joué ce soir là, ce qui décevra quelques fans de la première heure, attendant d'autres titres plus connus du groupe.
Cependant, ce dernier album passe parfaitement en live: mention spéciale pour un "Coming home" qui aura mis les larmes aux yeux à pas mal de monde, "El dorado" taillé pour le live, ... Mais les vieux titres ne sont pas en reste, placer "two minutes to midnight" en début de set-list a été une idée de génie qui a bien su chauffer le public, "Fear of the dark", presque-hymne du groupe, repris en choeur par tout Bercy au point de ne plus entendre le chanteur, même chose pour "Number of the beast", ... il ne manquait plus qu'un "run to the hills", grand absent dans la set-list, pour ravir certains fans. On regrettera malheureusement un son déplorable, caractéristique de Bercy (je n'ai pas reconnu tout de suite "Hallowed by the name")

Photo prise ici

http://yei23.wordpress.com/2011/02/26/iron-maiden-the-final-frontier-world-tour-2011/

  Au niveau du groupe sur scène, tous sont énormément charismatiques, même si il a fallu attendre un certain temps pour que le groupe rentre définitivement dans le concert. On peut regretter, pour les gradins, un Nicko invisible, mais présent musicalement (c'est que le bougre fait de l'excellent travail, quand il ne fait pas le pitre) et sera généreux avec le public, distribuant drumsticks et peaux à la pelle, et quittant la scène en dernier. Les autres membres du groupe ne sont pas en reste, Janick, Adrian, et Dave enchaînent les solos qui forcent le respect, Steve Harris se sent bien, s'éclate avec le public. Bruce Dickinson, même s'il était en voix, ne semblait pas autant en forme que d'habitude, devant sortir souvent de scène pendant les breaks pour s'asseoir et se reposer. Néanmoins, il assurera le show de bout en bout, faisant résonner Bercy de sa voix, et de ses fameux "scream for me Bercy!". Ses qualités de frontman sont indéniables; d'un français hésitant mais mignon (on peut le saluer pour cet effort), il prend la fosse avec lui, une fosse hystérique, dense, qui enchaînera pogos, circles pits, et on aura même droit à un bravehart! Un public réactif donc, de 5 à 77 ans, (malheureusement les oreilles des plus petits n'étaient pour la plupart pas du tout protégées. Parents métalleux, pensez à l'audition de vos petits bouts).
À 22h30, fin du concert. Beaucoup diront que ce fut un grand concert, mais d'autres auront un avis plus mitigé, regrettant l'absence de grands titres d'Iron Maiden, qui auront fait leur légende (Run to the hills, Heaven can wait, ...). Mais pour les grands fans, dont je me permet de citer un des commentaires qui concluera ce report: "j'ai beau les avoir vu 65 fois, c'est toujours aussi grandiose à chaque fois"

Set list:
Satellite 15
The Final Frontier
El dorado
Two minutes to midnight
The talisman
Coming home
Dance of Death
The trooper
The wicker man
Blood brothers
When the wild wind blows
The Evil that men do
Fear of the dark
Iron Maiden

Encore

The number of the beast
Hallowed by the name
Running Free